Actualité publiée le 4/05/2020

Refus de reconnaissance : la Direction oppose les salariés !

Lors de la réunion de concertation du jeudi 30 avril 2020, la CFDT s’est retrouvée un peu isolée pour obtenir une reconnaissance à ceux qui ont assuré la continuité d’activité et notamment au début du confinement.

La Direction refuse de reconnaître le flottement qui a été vécu les 15 premiers jours sur les établissements concernant les mesures garantissant la sécurité et la santé des salariés présents physiquement. Pour la CFDT, la Direction en fait une affaire de principe en opposant les salariés entre eux. Sur le périmètre du Socle Social 1500 personnes sont concernées. La Demande CFDT d’une reconnaissance financière durant cette période était pour Total l’occasion de maintenir une cohérence d’ensemble par rapport aux autres décisions prises (dividende, augmentation de capital, non recours à l’activité partielle etc.).
Leur adresser un simple « MERCI » en leur disant : « vous n’avez fait que votre travail » est un comportement et une décision qui laisseront des traces auprès de ces salariés…

La CFDT regrette aussi le peu d’espace réservé au débat le 30 avril dernier concernant la prime de continuité d’activité. Cela laisse à penser que la décision de refus était déjà prise au plus haut niveau et donc pas discutable, pas amendable, « circulez il n’y a rien à voir ». A minima, les directions des relations sociales des UES, devraient prendre le temps d’entendre les arguments des Organisations Syndicales et les faire remonter au plus haut niveau de décisions du groupe.

En tout état de cause, ce refus sera difficilement compréhensible par un grand nombre de salariés qui vont s’interroger au regard de toute autre mesure. Si certaines sont justes, comme l’aide aux télétravailleurs, que la CFDT revendique, elles seront parfois mal perçues dans un climat de division entre les salariés selon leur catégorie, leur poste, leur rythme de travail.

Dès le départ du COVID-19, nombreuses entreprises ont fait le choix de valoriser et de reconnaître cet engagement humain qui va au-delà du travail quotidien : Arkema, Roquette, Auchan, Carrefour, Nexans, Nestlé etc.… aussi bien que l’État qui va verser une prime à plus de 400 000 fonctionnaires et incite les entreprises qui le peuvent à le faire. Sur ce sujet, l’interview de Thierry Le Henaff *, PDG du Groupe de chimie d’ARKEMA, paru dans les Échos a attiré fortement notre attention dans sa perception de besoin de cohérence d’ensemble sans opposer les salariés entre eux. A-t-il compris que mettre plus d’humain dans cette période COVID-19, avec quelques euros en plus, est un bon investissement pour mieux préparer demain ?

Mettons L’HUMAIN AU CŒUR DE NOTRE PROJET DE SOCIÉTÉ!