Actualité publiée le 28/06/2018

Qui veut condamner la bioraffinerie ?

Est-ce que la bioraffinerie de la Mède peut fonctionner sans huile de Palme ? Oui, mais reste-t-elle économiquement viable ?

Aujourd'hui, la réponse est sans équivoque : non, la bioraffinerie de la Mède n'est pas rentable sans huiles de palme ! Les griefs à l’encontre du Groupe Total ne cessent de se multiplier. A écouter certains (ONG, syndicats de salariés et d’exploitations agricoles), la seule finalité est la condamnation de la plateforme et de ses 250 emplois directs sans aucune proposition alternative économiquement viable !

    Qui veut faire échouer la bioraffinerie ?


  • D’un côté vous avez une ONG qui veut l’arrêt du projet de la bioraffinerie de la Mède en brandissant la menace juridique
  • De l’autre, des agriculteurs qui veulent faire prévaloir la préférence de leur production par des blocages de dépôts de carburant
  • A cela, vous ajoutez le positionnement de certaines centrales syndicales qui voient une aubaine de convergence des luttes.
Et là ! vous vous dites que la seule chose que cette alliance improbable va réussir à faire c’est tout fermer... Pour la Cfdt Total, cette issue n’est pas envisageable !

Projet et controverse


L’importation et l’utilisation de d’huile de Palme comme matière première dans la fabrication du biodiesel HVO sont les sujets de la controverse.

Tout le projet économique de la bioraffinerie de la Mède est bâti sur l’utilisation d’une matière première à bas coût offrant les meilleurs rendements. L’huile de palme est aujourd’hui sans contestation possible la meilleure molécule du marché pour répondre à ces exigences.

Toutefois la mauvaise gestion des exploitations de palmeraies pour obtenir la précieuse huile pouvant être associées la déforestation ne plaide pas en sa faveur. P. Pouyanné, qui a récemment accepté de réduire de 50% l’utilisation de l’huile de palme par rapport au projet initial, pourrait déjà avoir à le regretter dans un futur proche.

La Cfdt Total a interrogé plusieurs experts économiques et industriels sur la viabilité de la bioraffinerie. La réponse est toujours sans équivoque : « La bioraffinerie est viable économiquement qu’avec de l’huile de palme en attendant d’autres voies possibles ».

Accélérer la R&D


La Cfdt Total demande au groupe de mettre à profit la rentabilité qui sera dégagée par la première génération de biocarburant (palme, colza, tournesol, soja) pour financer la RECHERCHE.

Celle-ci doit permettre dès demain de basculer dans les produits dits de seconde génération (biomasse) qui n’utilisent que les parties non comestibles des plantes et les déchets agricoles. Les biocarburants à base de lignine et de cellulose devraient permettre de produire, sur la même surface cultivée, à la fois des aliments et l’énergie compétitive, socialement responsable tout en respectant l’environnement.